Le projet de loi devrait instaurer trois franchises médicales : 50 centimes par boîte de médicament, 50 centimes par acte paramédical et 2 euros par transport sanitaire. Ces franchises seraient plafonnées à 50 euros par an et les titulaires de la CMU en seraient dispensés. Le tout devrait rapporter 850 millions d'euros.
On rappellera qu'elles s'ajouteront au forfait de 1 euro par consultation, au forfait de 18 euros sur tous les actes médicaux lourds dont le tarif est égal ou supérieur à 91 euros et au forfait hospitalier de 16 euros par jour depuis janvier 2007. Le reste à charge des assurés ou de leur complémentaire, après remboursement de la Sécu, a déjà augmenté de 2 milliards d'euros depuis 2004.
D'autre part, depuis mars 2006, le prix des médicaments déremboursés a explosé : entre + 24 et + 349 %, selon une enquête de « 60 millions de consommateurs ». L'Etat aurait ainsi fait une économie de 200 millions d'euros. Pas étonnant donc que la pilule passe mal auprès de 61 % de Français qui disent être contre ces franchises, dont on saura aujourd'hui si elles peuvent être prises en charge par les complémentaires. On peut aussi s'étonner que ces franchises soient instaurées pour « responsabiliser » les assurés sociaux sans y associer les médecins, qui sont les véritables prescripteurs.