Réduisons vite nos déchets, ça déborde !
Par Michèle Pappalardo, présidente de l'ADEMEL'urgence d'agir pour réduire nos déchets…Il est plus que temps d'agir pour réduire de façon significative la « production » de déchets ménagers dans notre pays : en 40 ans, les quantités de ces déchets ont en effet été multipliées par deux pour atteindre une moyenne 360 kilos par an et par personne ! Et bien sûr, le coût de la gestion de ces mêmes déchets s'est lui aussi envolé et ne cesse de croître.
Voilà pourquoi nous lançons aujourd'hui - et pour la première fois depuis que l'ADEME existe - une campagne nationale de sensibilisation baptisée « Réduisons vite nos déchets, ça déborde » dans le même esprit que la campagne sur les économies d'énergie « Faisons vite, ça chauffe » qui poursuit son chemin. « Ça chauffe, ça déborde », chaque fois pour bien montrer l'urgence de passer aux actes.
La campagne « Réduisons vite nos déchets, ça déborde », que nous lançons à la demande du ministère de l'Ecologie et du Développement durable comme prévu dans le Plan national de prévention des déchets, ce n'est pas seulement notre campagne. C'est l'affaire de tous !
Plusieurs partenaires s'y sont déjà associés, comme Veolia Environnement, ainsi que des associations comme France Nature Environnement (FNE) côté protection de l'environnement et la CLCV côté consommateurs. Mais la participation de tous sera nécessaire pour réfléchir, agir et enfin inverser la tendance : les collectivités locales - la ville de Paris est là qui nous a permis d'organiser l'événement de lancement - mais aussi les industriels et la grande distribution, très concernés par la prévention. C'est en amplifiant ainsi notre action et en démultipliant nos messages que nous réussirons ensemble à atteindre les objectifs de réduction des déchets fixés par la Madame la Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable.
Cette réduction aura des impacts économiques en termes de gestion et d'investissements mais aussi de matières premières économisées, ce qui est encore plus nécessaire lorsque le pétrole flambe.
Plus largement, l'objectif de la campagne est de favoriser la prise de conscience des ménages sur l'ampleur du défi auquel nous devons faire face en matière de déchets. Nous devons donc expliquer à nos concitoyens cette problématique et le rôle qu'ils jouent dans la chaîne de gestion des déchets depuis l'acte d'achat ou d'utilisation du produit, en passant par le tri et le recyclage jusqu'au traitement des déchets.
La campagne mettra à la disposition de chacun les outils qui lui permettront de réduire au quotidien ses déchets. Et maintenant, c'est à chacun d'entre nous de jouer son rôle pour éviter que « ça déborde » encore plus.
Michèle Pappalardo,
Présidente de l'ADEME
Responsabiliser sans culpabiliser La majorité des Français est aujourd’hui sensible aux problématiques environnementales (données du baromètre ADEME) et aux enjeux du développement durable. Néanmoins, peu d’entre nous ont aujourd’hui connaissance ou conscience de l’urgence de la situation en matière de production de déchets, et des comportements à adopter pour y remédier. La campagne triennale d’information et de mobilisation lancée le ministère de l’Ecologie et du Développement Durable a travers l’ADEME, avec le soutien de Veolia Environnement et en partenariat avec des associations de consommateurs et de protection de l'environnement (CLCV, France Nature Environnement...), vise à faire prendre conscience du caractère d’urgence de la situation et des enjeux liés à l’augmentation de la production de déchets, à mettre en évidence la responsabilité et la capacité de chacun à agir et à promouvoir des gestes simples, faciles à adopter dans la vie quotidienne.
Loin d’un discours moralisateur ou culpabilisant, il s’agit d’alerter et de responsabiliser les français sur la situation actuelle et de leur donner les moyens d’agir, facilement, au quotidien. Pour cela, la campagne met en avant les éléments suivants :
· Un enjeu : la qualité de notre vie est liée à la qualité de notre environnement
· Une menace : les déchets deviennent de plus en plus envahissants : 360 kg par an et par habitant, des quantités doublées en 20 ans …
· Un paradoxe de bon sens : pourquoi persister dans des comportements qui nous coûtent de plus en plus cher et nuisent à notre environnement alors que nous avons le pouvoir de modifier facilement le cours des choses ?
· Des solutions : celles qui empêchent ou réduisent l’apparition de déchets et sont applicables par les particuliers : simples à appliquer, concrètes, pas trop contraignantes (elles ne remettent pas en cause notre bien être)
· Un bénéfice concret : réduire ses déchets, non seulement ça ne coûte rien mais c’est tout bénéfice -> impact collectif et personnel (financier notamment), efficacité et effet visible
· Une démarche accompagnatrice : chaque acteur est concerné et des mesures ont déjà été prises par les industriels, la distribution : le consommateur n’est pas seul concerné et son effort est aussi celui des autres acteurs économiques.
Le choix de la signature« Réduisons vite nos déchets, ça déborde.» : la signature de cette campagne valorise à la fois l’urgence de la situation et la capacité collective à agir. Le succès de toute cette démarche vise à changer le comportement et passe par un concept simple, univoque, compréhensible par tout le monde et qui sert de fondation à une signature mot d’ordre. Le slogan doit servir de fondation à une signature mobilisatrice, et doit être populaire, mémorisable et appropriable par toutes les couches de la population et toutes les cibles concernées. Ce slogan est concrétisé par un logo qui symbolise très clairement le danger à continuer à ne pas agir, qui visualise l’universalité du problème (la planète) tout en lui conférant une proximité réelle à travers le choix d’une poubelle très quotidienne.
http://www.reduisonsnosdechets.fr/html/campagne.asp#