MOSCOU, 12 août 2008 (AFP) - Le président français
Nicolas Sarkozy et son homologue russe Dmitri Medvedev, qui a ordonné la fin des opérations contre la Géorgie, ont présenté mardi un plan pour régler le conflit russo-géorgien, Tbilissi demandant de son côté une "assistance militaire" à l'Otan.La
Russie sera contrainte de prendre de nouvelles "mesures" contre la Géorgie, si celle-ci rejette ce plan, a aussitôt averti le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon lequel "ce serait mieux" si le président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili "partait".Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Alexandre Stubb, dont le pays préside l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), s'est dit "prudemment confiant" qu'un accord mettant fin au conflit intervienne à l'occasion de la visite du chef de l'Etat français.Parallèlement, la communauté internationale commençait mardi à acheminer une aide humanitaire de première urgence vers la Géorgie, où le conflit avec la Russie a provoqué le déplacement d'au moins 100.000 personnes, d'après le Haut commissariat de l'
ONU pour les réfugiés (HCR).Les parties russe et géorgienne doivent s'engager à ne pas "recourir à la force", à "cesser les hostilités de façon définitive", assurer un "accès libre à l'aide humanitaire", les forces géorgiennes doivent retourner "dans leur lieu habituel de cantonnement", tandis que l'armée russe doit se retirer "sur les lignes antérieures au déclenchement des hostilités", a déclaré M. Sarkozy.Le sixième point du plan russo-français prévoit "l'ouverture de discussions internationales sur le statut futur et les modalités de sécurité durable en Abkhazie et en Ossétie du Sud", les deux territoires séparatistes pro-russes en Géorgie, a ajouté le président français au cours d'une conférence de presse commune avec M. Medvedev à Moscou.M. Sarkozy, qui a fait savoir que l'Union européenne -dont la France assure la présidence- était "disponible" pour participer à une force de paix en Géorgie, a aussi jugé qu'il y avait "un engagement russe de garantir la souveraineté et de respecter la souveraineté de la Géorgie", un point qui ne "fait l'objet d'aucune ambiguïté".Le président russe a, lui, estimé que "la voie était libre pour une normalisation par étapes de la situation en Ossétie du Sud", considérant que désormais "tout dépend de Tbilissi", où le chef de l'Etat français s'est rendu mardi soir pour poursuivre sa médiation.Mais il n'y a "aucun cessez-le-feu du côté géorgien", a dénoncé M. Medvedev, selon qui les forces géorgiennes ont continué à tirer, notamment avec de l'artillerie, après avoir annoncé qu'elles interrompaient leurs tirs.De son côté, la Géorgie, qui a annoncé quitter la Communauté des Etats indépendants, regroupant sous la houlette de la Russie douze des quinze ex-républiques soviétiques, a demandé une "assistance militaire" à l'Otan, notamment pour remplacer son système de radars détruit par l'offensive russe.Les perspectives pour la Géorgie d'une entrée à terme au sein de l'Alliance atlantique "sont maintenues", a noté le
secrétaire général de l'Otan.Les Etats-Unis, qui ont qualifié d'événement "positif" l'ordre donné par Moscou de mettre fin à son action militaire, préparent, eux, un ensemble de mesures d'aide économique à la Géorgie.Les présidents polonais, ukrainien, lituanien et estonien, ainsi que le Premier ministre letton sont partis mardi dans le même avion de Simféropol, dans le sud de l'Ukraine, pour la Géorgie.Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, pourrait ouvrir une enquête préliminaire sur le conflit entre la Géorgie et la Russie, tandis que la Cour européenne des droits de l'homme a recommandé à la Russie de s'abstenir de toute mesure "susceptible de menacer la vie ou la santé des populations civiles" en Géorgie.Sur le terrain, la situation demeurait confuse dans l'après-midi, Tbilissi affirmant que les Russes continuaient de bombarder des villages en Géorgie, Moscou accusant des unités géorgiennes de tirer "de façon sporadique".L'armée russe a notamment, d'après un responsable de l'état-major, pris le contrôle de l'aéroport de Senaki, proche de la république séparatiste d'Abkhazie, dans l'ouest de la Géorgie.Des soldats russes et de l'artillerie se dirigaient mardi vers la région géorgienne de Mestia, près de
l'Abkhazie, selon les autorités géorgiennes.Deux journalistes, l'un géorgien et l'autre néerlandais, ont été tués dans le bombardement de la ville géorgienne de Gori, selon un photographe de l'AFP et la chaîne de télévision RTL pour laquelle travaillait le correspondant néerlandais."Nous avons de très lourdes pertes, une grande partie de nos équipements militaires et de notre armement a été détruit", les forces russes ont fait sauter mardi au moins trois navires de guerre dans le port géorgien de Poti, sur la mer Noire, a annoncé le Conseil de sécurité géorgien.Pour leur part, les forces géorgiennes se sont retirées des gorges de Kodori, une région disputée du territoire indépendantiste d'Abkhazie, a annoncé mardi le ministère géorgien de l'Intérieur.
source :
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080812/tts-georgie-russie-abkhazie-ossetie-conf-c1b2fc3.htmlvoilà une guerre qui a surpris pas mal de monde non ? bien sur, je savais qu'il y avait des tensions à propos de l'ossétie mais de là à ce qu'il y ait ce déchainement de violence...