Salut bibop.
Ta reflection est trés pertinente et elle est représentative totalement des façons de réagir des gens "normaux".
Il n'y a pas de portrait type dans ces maladies psychiques. Ce sont des terrains intérieurs, psychiques, qui ont été affaissés par des violences parfois tout au long de la vie. Tel ou telle pourront sembler joyeuses, enjoués, extravertis, mais bien souvent ce n'est qu'un mécanisme de défense de façade. A l'intérieur ça bout, des choses sont entièrement brisées.
Il y a une prévalence universelle aujourd'hui bien connue. Il y aurait entre 4% et 12% des humains sur tout le globe souffrant de phobies et de troubles psychiques divers. Ce n'est pas une question de pays. Les rapports, qu'ils soient fait en Afrique, en Asie, en Europe, ou sur tout autre continent, ramène toujours à ces chiffres.
Les femmes sont les plus touchées par ces troubles. Sans doute parce qu'elles sont plus soumises à la sous-estimation et à des violences, précoces, toujours silencieuses et abominables. Ces maladies se développent donc vers 12 ans pour les filles, et vers 14 ans pour les garçons. Ce n'est pas un hasard.
C'est justement l'âge ou le "moi", l'individu intérieur, est détaché de ses racines parentales et se retrouve confronté "aux autres". L'école est une pépinière attroce de ces drames; injures parce que "trop timide", injures parce que "trop différents",injures parce que "rougis", injures parce que "pas d'amis", etc. La liste cruelle de la morgue scolaire est effroyablement longue. Les enfants sont cruels. La phobie scolaire débute ici. "L'autre" devient un référent entièrement négatif. Les gens encore en scolarité savent trés bien de quoi je parle et ce que je tais aussi.
Puis, tant bien que vaille, la vie se poursuit pour ces personnes brisées. Ils auront un diplome, un métier, une famille, des amis, un hamster, un chat, un chien, etc. Une vie bien rangée, propre, conforme, heureuse. Puis un jour, devant un simple escalier, un ascenseur, une place, un magasin, une plage, un réduit, la maladie phobique frappe comme un dard. C'est ainsi. Il n'y a aucun signe. Et PERSONNE n'est à l'abris.
Il serait long ici d'en détailler chacun des mécanismes qui ont créé la peur. Ils ne sont pas si nombreux que ça. Cependant, la totalité des cognitions vers le monde autour est faussée, et l'objet phobique, aussi minime soit-il, devient un véritable enfer pour des années, ou la vie aussi.
Tu vois bibop, ceux que tu pensais pas coincés, sans doute t'ont-ils tu des choses. Trés souvent, le sourire n'est qu'un masque de clown blanc.
Bien à toi bibop.