L'Histoire commença ainsi....

J'avais trouvé ce lien (que j'ai déjà affiché sur le forum mais je sais plus où?) sur l'histoire (rapide) de Grenoble et l'évolution de sa population.
Je savais pour les Allobroges mais pas pour les Ligures qui auraient pu être présent bien avant...
http://ecid.online.fr/french/numero/article/art_9596.html

Ma dernière lecture a été "L'histoire de France" de Jacques Bainville et j'ai été surpris d'apprendre (j'ai quitté l'école traditionnelle avant le lycée) que nous fêtions cet année, les 150 ans du rattachement de la Savoie, à la France.

Salut bibop.

Merci pour ton lien qui est vraiment trés intéressant.
En fin de compte il est normal qu'un croisement de 3 vallées, longeant des fleuves et des rivières, soit devenu avec le temps, et bien plus avec la militarisation par les Romains de leur empire, un haut lieu de passage stratégique.

L'Isère (le fleuve) offrait un rempart naturel quasi infranchissable jusqu'à la Savoie. Les hautes élévations des montagnes ne permettaient pas à une lourde armée (catapultes, approvisionnements, ...) de passer par les cols de la Chartreuse. Les seules offensives possibles devaient donc être obligatoirement faites dans la grande vallée principale.

Imaginons un instant toute cette grande plaine de Grenoble/Saint Martin d'Hères/Echirolles couverte d'arbres. Des forêts sauvages à perte de vue. Je pense que ce qu'il reste dans le parc Bachelard en donne une idée assez précise. Puis, pour décourager un peu plus "les hordes ennemies" (les Gaulois à l'époque), la plaine inondée du Drac débordant bloquait toute cavalerie, faisant piétiner l'infanterie repue et embourbée jusqu'aux genoux, transie de froid et harcelée par les moustiques (voir Les Eaux-claires).

Napoléon lui même n'aurait osé mener ici bataille. Ou alors un stratagème féroce obligeant à un long siège jusqu'à l'arrivée de l'hiver. Une sorte de Stalingrad. D'autant plus que la neige d'alors ne devait rien à avoir avec les misérables chutes éparses d'aujourd'hui.

Oui, les Allobroges puis les Romains, eurent du flaire. Ce n'est d'ailleurs surement pas un hasard alors si Grenoble a obtenu son titre de capitale des Alpes.

Oui en effet, Grenoble dans l'antiquité devait être un grand nid de moustiques avec tous ses marécages autour.

Je ne sais pas si tu connais déjà cet auteur, je l'ai découvert l'année passé ou il y a 2 ans avec certaines de ses histoires qui étaient diffusées en épisodes, sur France Bleu Isère.

Les mystères du Dauphiné par Claude Muller

On trouve quelques pages de son livre sur internet http://books.google.fr/books?id=lck9Ws_4njsC&lpg=PA61&ots=W2Rhk0gx0S&dq=LES%20MYSTERES%20DU%20DAUPHINE%20%20Claude%20MULLER&pg=PP1#v=onepage&q&f=false

Tu as une table des matières à l'avant dernière page, tout en bas.

J'avais recopié aussi un passage sur un phénomène qui avait été observé en 1898

Grenoble : des phénomènes lumineux bien insolite

De nombreux habitants du centre-ville de Grenoble ont levé la tête le lundi matin 22 août 1898 entre huit heures trente et neuf heures. Ils n’en croyaient pas leurs yeux : un phénomène curieux se matérialisait doucement dans le ciel de cette belle matinée d’été.
Il fut ainsi décrit le lendemain dans la presse locale : « […] Il s’agit d’un halo multiple, accompagné d’un arc-en-ciel, celui-ci dans la direction de la vallée en amont de Grenoble. Tous les habitants de la place Notre-Dame ont pu apercevoir autour du soleil deux grands cercles lumineux paraissant perpendiculaires au sol et se croisant en pénétrant l’un dans l’autre, dans la proportion des deux tiers de leur surface respective, le cercle de droite ayant le soleil à son centre. Les bords supérieurs des deux cercles étaient très nets et phosphorescents. Les trois angles intérieurs que formait leur croisement semblait tenir emprisonnés des nuages. »
La Croix de l’Isère du 26 août 1898 ajoutait : « Un grand cercle blanc quatre fois plus grand que les deux premiers cercles et paraissant formé par une ligne de nuage légers et étroits, courait horizontalement autour des spectateurs et coupait à angle droit les deux premiers cercles au niveau du soleil. Quand à l’arc-en-ciel, il était fort brillant, mais ne s’élevait pas à la hauteur d’un quart de cercle au dessus du sol. »
Aucune explication n’a pu être apportée à ce phénomène. Pendant plusieurs jours, les Grenoblois levèrent encore la tête, scrutant attentivement le ciel. Mais plus aucun cercle ne vint troubler intempestivement le bel azur estival…

C’est dans le sud du département de l’Isère qu’allait être observé, quelques années plus tard, un autre phénomène qui attira encore beaucoup l’attention de la population. Il nous est rapporté aussi par La croix de l’Isère, dans son édition du vendredi 5 décembre 1919, sous le simple titre « phénomène solaire » :
« Les habitants du Monêtier-les-Bains ont pu contempler le 23 novembre dernier, à une heure de l’après-midi, un phénomène qui doit être assez rare. Durant vingt minutes, le soleil s’est trouvé entouré d’une atmosphère d’un vif brillant d’argent. Il s’est alors formé à l’est de l’astre lumineux quatre arcs. Le premier et le troisième étaient rouge-flamme ; les deuxième et quatrième étaient d’un admirable vert tendre. On aurait cru cette couleur empruntée à la frondaison printanière de nos mélèzes. Un cinquième arc du même rouge s’éteignait dans le ciel. »
Le quotidien dauphinois terminait ainsi son article :
« Durant l’espace de dix minutes, les quatre arcs intérieurs ont représenté une partie de la rose des vents, dont les trois pointes dessinées se dirigeaient respectivement : nord-est, est et sud-est. »
Cette fois-ci encore, aucune explication logique ne put être apportée à ce phénomène céleste qui, sans doute, fut lui aussi abondamment commenté.

Ces deux observations spectaculaires avaient été précédées d’aune autre, en 1873, moins sensationnelle certes mais qui fut pourtant relatée avec étonnement par tous les journaux locaux, notamment par l’Unité française, qui présentait ainsi l’information, sous le titre « Un curieux Halo », le mardi 17 juin 1873 :
« C’était la fête-Dieu hier. Et c’était l’anniversaire de l’élection du saint pape Pie IX. Apparemment, pour célébrer à sa façon cette double solennité, la nature s’était parée de l’un des plus beaux et des plus rares phénomènes qu’elle puisse offrir aux yeux de l’homme. Au moment où la procession sortait de la cathédrale [de Grenoble], commença à se dessiner dans le ciel, autour du soleil, un arc immense qui peu à peu se colora des plus vives nuances de l’arc-en-ciel ordinaire. Ce cercle, qui se dessinait d’une façon très nette, se maintint depuis onze heures un quart jusque vers midi environ.
« De plus savants que nous donneront à ce phénomène une explication physique. Nous croyons qu’il s’agit non point précisément d’une couronne, mais d’un halo coloré. Seulement ce halo différait par ses dimensions de ceux que l’on voit de temps à autre se former principalement autour de la lune. En 1864, un phénomène de ce genre se produisit, paraît-il, dans l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher. Comme hier à Grenoble, pendant son apparition le ciel était pur et sans nuages, d’un bleu vif, à peine quelques légers flocons de vapeur se montraient çà et là aux extrémités de l’horizon. A l’heure où se montra le halo, on voyait des nuages massés au dessus des montagnes en certains endroits, et ces nuages se coloraient d’un rouge intense comme pendant une aurore boréale. »

Salut bibop.

Merci pour le lien et ces excellents comptes rendus d'observations "athmosphériques". Tu as vu, bien évidemment l'époque d'alors le reflète et pour cause, jamais il n'est fait mention de soucoupes volantes, d'ovnis ou d'extra-terrestres. Ils ne possédaient ni la science, ni la connaissance, ni les mots pour les interpréter. Dire "expliquer" voudrait dire "qu'ils existent" donc je reste sagement pragmatique. :+)

J'ai beaucoup aimé la narration. Le "On aurait cru cette couleur empruntée à la frondaison printanière de nos mélèzes." est trés frais, printanier, Marcel Pagnol quoi! Nous sommes là tout de même à la fin de la première guerre mondiale, ce détachement naturaliste est assez fantastique... Ca y est j'ai laché le mot! :+)

Que cherchaient donc des extra-terrestres à Monêtier-les-Bains? Qui a-t-il à Monêtier-les-Bains? Avoir traversé 3000 années lumière et la moitié du système solaire pour y vérifier quoi? C'est tout de même étrange.

Enfin, toujours est-il que la région semble bien intéresser nos amis d'en haut. Sans doute la configuration géographique est-elle un point de repère omportant. Un croisement de montagnes plus un fleuve qui descend jusqu'à la mer méditerranée. Un peu comme nos machines survolent quelques vallées de quelques lointaines planètes. Mais quand à dire qu'ET est à Grenoble avenue Félix Poulat, là ça serait un peu gros je ne m'y risquerais pas du tout. :+)

Salut bibop et merci pour cette documentation surprenante.

Je te laisse reprendre le fil de l'Histoire, le sujet des E.T pourrait sans doute faire un nouveau topic. En regardant rapidement sur le moteur de recherche, j'ai aperçu des témoignages rescents sur ce sujet...

Je prend quelques extraits de Jacques Bainville et son histoire de France (1924)
http://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_de_France_(Jacques_Bainville)/Chapitre_I

Il y a probablement des centaines de siècles que l'Homme s'est répandu sur la terre. Au-delà de 2.500 ans, les origines de la France se perdent dans les conjectures et dans la nuit. Une vaste période ténébreuse précède notre histoire. Déjà, sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s'étaient succédé, jusqu'au moment où les Gaëls et Gaulois devinrent les maîtres, chassant les occupants qu'ils avaient trouvés ou se mêlant à eux. Ces occupants étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française.

Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées. La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d'entre Seine et Loire ou les Belges d'entre Meuse et Seine. D'autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s'est formé peu à peu, ne laissant qu'une heureuse diversité. De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie.

Au moment où le chef gaulois fut mis à mort après le triomphe de César (51 avant l'ère chrétienne), aucune comparaison n'était possible entre la civilisation romaine et cette pauvre civilisation gauloise, qui ne connaissait même pas l'écriture, dont la religion était restée aux sacrifices humains. À cette conquête, nous devons presque tout. Elle fut rude : César avait été cruel, impitoyable. La civilisation a été imposée à nos ancêtres par le fer et par le feu et elle a été payée par beaucoup de sang. Elle nous a été apportée par la violence. Si nous sommes devenus des civilisés supérieurs, si nous avons eu, sur les autres peuples, une avance considérable, c'est à la force que nous le devons.

Les Gaulois ne devaient pas tarder à reconnaître que cette force avait été bienfaisante. Ils avaient le don de l'assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la civilisation gréco-latine qui, par Marseille et le Narbonnais, avait commencé à les pénétrer. Jamais colonisation n'a été plus heureuse, n'a porté plus de beaux fruits, que celle des Romains en Gaule. D'autres colonisateurs ont détruit les peuples conquis. Ou bien les vaincus, repliés sur eux-mêmes, ont vécu à l'écart des vainqueurs. Cent ans après César, la fusion était presque accomplie et des Gaulois entraient au Sénat romain.

Jusqu'en 472, jusqu'à la chute de l'Empire d'Occident, la vie de la Gaule s'est confondue avec celle de Rome. Nous ne sommes pas assez habitués à penser que le quart de notre histoire, depuis le commencement de l'ère chrétienne, s'est écoulé dans cette communauté : quatre à cinq siècles, une période de temps à peu près aussi longue que de Louis XII à nos jours et chargée d'autant d'événements et de révolutions.

Il est probable que, sans les Romains, la Gaule eût été germanisée. Il y avait, au-delà du Rhin, comme un inépuisable réservoir d'hommes. Des bandes s'en écoulaient par intervalles, poussées par le besoin, par la soif du pillage ou par d'autres migrations. Après avoir été des envahisseurs, les Gaulois furent à leur tour envahis. Livrés à eux-mêmes, eussent-ils résisté? C'est douteux. Déjà, en 102 avant Jésus-Christ, il avait fallu les légions de Marius pour affranchir la Gaule des Teutons descendus jusqu'au Rhône. Contre ceux qu'on appelait les Barbares, un immense service était rendu aux Gaulois : il aida puissamment la pénétration romaine. L'occasion de la première campagne de César, en 58, avait été une invasion germanique. César s'était présenté comme un protecteur.

Dès que la conquête fut achevée, Rome se trouva associée aux Gaulois pour repousser les Germains. Avec l'attrait de la civilisation gréco-latine, rien n'a autant servi à former l'amitié gallo-romaine. En somme, on fut deux pour défendre le bien commun. C'est le sens du célèbre discours aux Gaulois que Tacite prête à Cérialis après sa victoire sur les Bataves : « Nous ne nous sommes pas établis sur le Rhin pour défendre l'Italie, mais pour empêcher un nouvel Arioviste de conquérir les Gaules... Les Germains ont toujours une même raison qui les pousse sur votre territoire : l'inquiétude, l'avidité, la passion du changement, passion naturelle quand, au lieu de leurs marais et de leurs déserts, ils espèrent posséder un sol d'une fertilité extrême et devenir vos maîtres. »

Voilà j'arrête là, pour ceux qui sont interressés par ce texte, vous pouvez le retrouver gratuitement avec le lien que j'ai laissé plus haut. La période de la révolution est interressante aussi puisqu'elle a commençé à Vizille et si l'histoire est un éternel recommencement, Notre président devrait faire attention puisque le nerf des différentes révolutions que nous avons connu en France, comme le disait Carnot "Toutes les agitations du peuple, quelles qu'en soient les causes apparentes ou immédiates, n'ont jamais au fond qu'un seul but, celui de se délivrer du fardeau des impositions."

JE VIENS DE M'APERCEVOIR QUE J'AI FAIT UN DOUBLON SUR LE TEXTE DE CLAUDE MULLER, JE M'EN EXCUSE.
http://www.amigre.com/pres-de-chez-vous-f32/histoire-de-grenoble-t2994.htm