Athlétisme: le Français Khalid Zoubaa positif à l'EPO selon l'Equipe
jeu 15 fév, 12h58
PARIS (AFP) - Le champion de France de cross Khalid Zoubaa a été contrôlé positif à l'EPO, le 27 janvier à Pau, a révélé jeudi le quotidien sportif l'Equipe.
Khalid Zoubaa, 29 ans, avait subi un contrôle à l'issue de sa victoire au Championnat de France militaires.
L'échantillon A du prélèvement urinaire présentait des traces d'EPO.
L'athlète dispose de 5 jours à réception du recommandé lui notifiant ce résultat pour demander l'analyse de l'échantillon B.
Comme à son habitude, la Fédération française d'athlétisme (FFA) n'a pas souhaité réagir à cette information avant la contre-expertise.
Elle craint en effet que l'athlète puisse invoquer un vice de procédure, si elle s'exprime avant que le premier résultat ne soit confirmé. Les instances sont encore plus frileuses depuis les affaires Bernard Lagat et Marion Jones, soupçonnés après la découverte lors de contrôles de traces d'EPO dans leur échantillon A, mais innocentés par l'analyse de l'échantillon B.
Khalid Zoubaa est le quatrième athlète du demi-fond français contrôlé positif au cours des sept derniers mois, après le spécialiste du 3000 m steeple Norredine Gezzar (nandrolone, finastéride), ainsi que les spécialistes du 1500 m Latifa Essarokh (stanozolol) et Hind Dehiba (EPO).
Cette dernière est toutefois dans la même situation que Zoubaa, à savoir que seul son échantillon A a été analysé. Elle a fait une demande de contre-expertise.
Longtemps spécialiste presque exclusif du cross, Zoubaa s'était également illustré sur piste l'an dernier, prenant la cinquième place du 5000 m des Championnats d'Europe.
Il avait toutefois continué à obtenir de bons résultats en cross, remportant les Championnats de France, puis prenant en décembre la 5e place des Championnats d'Europe, remportés par équipes par les Bleus.
Le demi-fond a régulièrement été pointé du doigt depuis l'été dernier par le président de la Fédération française (FFA), Bernard Amsalem. Il a d'ailleurs confirmé le 1er février que les athlètes de ce secteur allaient désormais subir cinq prélèvements par an dans le cadre du suivi longitudinal contre trois actuellement.
"Une grande partie du ménage a été fait, mais il en reste encore à effectuer", déclarait-il fin janvier après l'annonce de l'arrestation par les douanes de Dehiba, en compagnie de son mari et entraîneur, qui transportait des hormones de croissance dans ses bagages. Seul ce dernier a été mis en examen à l'issue de leur garde à vue.
L'été dernier, une information judiciaire visant une athlète, dont le nom n'a pas été communiqué, a été ouverte pour des faits similaires à Paris.
De sources fédérales, on évoque de plus en plus l'existence d'un réseau d'approvisionnement alimenté par des athlètes de second plan à l'attention d'autres coureurs de demi-fond.
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